Cela fait déjà quelques années que Booba était attendu au carrefour par ses fans quant à la sortie de la suite de sa série de morceaux « G ». Après 3 G, extrait de l’album D.U.C, on a eu droit à 4 G tiré de Nero Nemesis, l’un des meilleurs albums de Booba jusqu’ici.
Ainsi, ce 6 novembre 2020, le rappeur du 92 nous fait l’honneur, comme prévu, de sortir 5 G, qui constitue aussi le tout premier extrait de son album Ultra. Il faut dire que le B.2.O n’y est pas allé de main morte sur le morceau qui fait d’ores et déjà l’objet de toute l’attention du rap game.
Pas la 3 G, pas la 4 G, mais peut être bien la 5 G ?
Déjà, notons que les morceaux de cette série créée par Booba ont toujours été l’occasion pour lui de faire un point rapide de l’actualité en général, de ses clashs, et aussi surtout de sa carrière. Ainsi, en 2015 sur 3 G, il faisait comprendre qu’il n’était pas prêt de déposer le mic, notamment à travers la phase « qui va m’arrêter ? Pas la 3G ! »
S’attachant à sa tradition, 4 G a été, lui aussi, le canal pour Booba de lancer des piques à ses adversaires, de balayer et de faire le bilan de l’actualité mondiale et toujours de sa carrière. De nombreuses punchlines étaient au rendez-vous, notamment : « J’ai bien retenu la leçon, ségrégation cour de récréation ».
Déplorant ainsi tout ce qui se passe autour de lui, dont le racisme, le DUC martelait, quand même, ne pas être prêt d’arrêter de jouer son rôle d’artiste. D’où « sombre ratpi jusqu’à Alger, qui va m’arrêter ? Pas la 4G ! »
Il faut bien croire que ce n’est pas sur 5 G que Booba va changer la recette des morceaux de la série. Toutefois, deux gros constats qui démarquent inéluctablement 5 G des autres morceaux de la série peuvent être faits. Le premier se trouve au niveau du lyrics.
En effet, il n’est pas difficile de se rendre compte que Booba aborde bien plus de thèmes dans ce morceau que dans les précédents de la série. De la technologie, la religion, la famille, les théories du complot, le terrorisme, etc., Kopp fait vraiment dans la diversité.
Il profite pour réaffirmer sa suprématie sur le rap game : « Un roi, j’ai jamais vu une fève coupée en deux » et répondre à ses détracteurs qui déplore qu’il ait viré vers le RNB ou la pop : « te méprends pas, rapper comme ça, j’le fais quand j’veux ».
Le deuxième et plus gros constat fait dans 5 G, c’est que cette fois-ci, K.O.2.P scande « qui va m’arrêter ? P’t-être la 5 G ! ». Une toute première dans cette série de morceaux qui nous laisse comprendre que la carrière du B.2.O en est peut être presque à son apogée.