Dans le monde des innovations et des tendances, un nouvel arrivant fait sensation depuis quelques années : les puffs. Depuis leur introduction dans le marché mondial, ils ont engendré une révolution dans la façon dont les gens consomment du tabac. Dans cet article, nous allons retracer l’origine de ce phénomène, sa propagation en Europe, et son état actuel en France.
Origines des puffs : d’où ça vient ?
Le “puff”, terme désignant l’usage de la cigarette électronique, est un phénomène qui a ses racines au début du 21e siècle. Son histoire débute avec l’invention du premier dispositif de vapotage, créé par un pharmacien chinois du nom de Hon Lik. Lik a été motivé à développer cette technologie en réponse à sa propre dépendance au tabac et à la perte de son père, décédé d’un cancer du poumon causé par le tabagisme.
En 2003, Hon Lik a déposé un brevet pour son invention, qui utilise de la chaleur pour vaporiser une solution liquide contenant de la nicotine. Cette méthode de délivrance de nicotine était révolutionnaire. Elle éliminait la combustion, principal facteur de risque dans le tabagisme traditionnel, tout en conservant la sensation familière de l’inhalation de nicotine.
Les fumeurs y voyaient une alternative moins nocive au tabac, tandis que les non-fumeurs étaient attirés par le côté novateur du produit et la variété des saveurs proposées.
L’expansion du phénomène
Après son invention, le puff a rapidement gagné en popularité en Asie, avant de se propager à travers le globe. Cependant, c’est seulement vers la fin de la première décennie du 21e siècle que le puff a commencé à gagner du terrain en Europe.
Le Royaume-Uni a été l’un des premiers pays européens à l’adopter largement. Selon Action on Smoking and Health, une organisation britannique à but non lucratif, le nombre d’utilisateurs de e-cigarette au Royaume-Uni est passé de 700 000 en 2012 à plus de 3,6 millions en 2019.
L’importation des puffs en France
En France, le puff est arrivé plus tardivement, mais son adoption a été rapide. Les premières vapoteuses ont commencé à apparaitre en France autour de 2010. Cependant, c’est en 2013 que leur utilisation a explosé. D’après l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies, le nombre d’utilisateurs de cigarettes électroniques en France est passé de 400 000 en 2010 à près de 2 millions en 2013.
La popularité du puff en France a été alimentée par une combinaison de facteurs. Le premier est la prévalence élevée du tabagisme dans le pays. En 2013, environ un tiers des adultes en France étaient des fumeurs réguliers. Le deuxième facteur est l’effort soutenu du gouvernement pour réduire le tabagisme. La France a été l’un des premiers pays à interdire de fumer dans les lieux publics, et elle a adopté des taxes élevées sur les produits du tabac. Ces facteurs ont conduit de nombreux fumeurs français à chercher des alternatives, et le puff est apparu comme une option attractive.
Désormais, en 2023, on parle de puff pour parler de cigarette électronique jetable, qui sont très populaires chez les moins de 25 ans. Nombreux sites se sont spécialisé dans la vente de puff de ce type comme Ma petite vape ou d’autres moins connus encore.
La cigarette électronique et la santé publique
Avec l’essor du phénomène puff, de nouvelles questions en matière de santé publique ont vu le jour. Bien que la cigarette électronique ait été initialement présentée comme une alternative plus sûre au tabac, les chercheurs ont commencé à souligner certains risques associés à son utilisation.
L’inhalation de vapeur contenant de la nicotine peut entraîner des problèmes respiratoires, et certains liquides de vapotage ont été trouvés contenant des substances potentiellement toxiques. De plus, le vapotage est de plus en plus populaire chez les jeunes, suscitant des inquiétudes quant à son rôle possible de passerelle vers le tabagisme traditionnel.
Néanmoins, de nombreux défenseurs du puff soutiennent que ces dispositifs peuvent aider les fumeurs à arrêter de fumer en offrant une méthode de sevrage plus progressive. Il est donc crucial de poursuivre les recherches pour équilibrer ces risques et avantages.