Tard, la nuit, écouteurs dans les oreilles, la ville comme seul éclairage, Mauvais se lance. « Arrête de faire le choqué, mon reuf, au calme, c’était que l’intro ». Le dernier EP de Costa, La ville derrière nos torches, nous emmène faire le tour de la métropole, de la société et de son vécu. Un tour parfois emprunt de nostalgie ou de brutalité, dans tous les cas, la virée de onze minutes reste dans les esprits.
« J’suis un humain, j’suis pas qu’un artiste »
Quatre sons travaillés, autant dans les prods que dans les textes, aux côtés de Diabi, Vandal on da track ou encore Woosbad. Un franc parler et un point de vue sur la société qu’on aime, un lien avec la ville, aussi inspirante que sombre. Si Mauvais, un titre full kickage, donne le ton de l’EP, Brousse Wayne est un titre plus introspectif, plus mélancolique : « tout n’est pas qu’une histoire de chiffre, tout n’est pas qu’une histoire d’ego ».
De la même façon, 75.14.13.12, le morceau qui clôt l’EP, est dans la continuité de cette vibe d’amertume face à la société, narrant son environnement et les relations humaines qui l’anime, scindant quelque peu l’EP en deux. « Regarde le monde, comprend que les jeunes ont 0 motiv ».
Left side hustler
Mélange ultra et antifa, Costa avait déjà proposé un EP de qualité, FULL. En featuring avec sean sur le morceau B&H, le rappeur originaire de Paris Sud proposait un projet complet, entre confessions sur sa vie et témoin de la réalité. Déjà dans Archives.mp3, Vol.1 et Archives.mp3, Vol.2, le rappeur montrait sa technicité, sur des flows variés. Des projets qui annoncent un mektoub prometteur, au sein de la ville (75.14.13.12).