Le rap français vient de connaître un nouveau rebondissement dans l’une de ses rivalités les plus suivies. Booba a remis une pièce dans la machine à clash en s’attaquant directement à Ninho dans sa dernière apparition musicale. Cette offensive intervient dans le cadre d’une collaboration explosive sur le titre “Bonne mentale” de Chaax, où le DUC partage le micro avec Keman. L’extrait de l’album “Béton Rouge” révèle une punchline particulièrement acerbe qui vise directement l’artiste de “Destin”. En accusant son rival de recourir à des ghostwriters, Booba touche au cœur de la crédibilité dans l’univers du rap français, où l’authenticité de la plume reste un enjeu majeur. Cette nouvelle salve s’inscrit dans une guerre d’ego qui perdure entre les deux figures des labels du rap hexagonal, promettant encore de beaux échanges à venir.
Booba frappe fort dans sa collaboration avec Chaax
La dernière sortie de Chaax marque un tournant dans sa carrière naissante. Le jeune rappeur du 92i a dévoilé “Bonne mentale”, un single extrait de son projet “Béton Rouge” qui compte treize titres soigneusement orchestrés. Cette collaboration avec Booba et Keman donne une dimension particulière au morceau, surtout quand on connaît les origines communes des protagonistes.
Tous deux franco-sénégalais, Chaax et Booba partagent un parcours migratoire qui forge leur identité artistique. Le clip, tourné au Sénégal dans les quartiers où Chaax a grandi, symbolise parfaitement cette connexion culturelle. Pour le jeune artiste, cette expérience lui a permis de mesurer le chemin parcouru depuis les studios précaires de ses débuts.
Une punchline qui fait mouche contre Ninho
Dans son couplet, Booba ne se contente pas de poser ses habituelles références. Il commence par rendre hommage à Niro avec la phrase “J’écris bien comme Niro”, avant de distribuer ses cartes avec une précision chirurgicale. La pique contre Didi B arrive d’abord : “C’est pas la Maybach à Didi B”, mais c’est bien Ninho qui reçoit le coup le plus dur.
La métaphore “T’es né sous X, comme un freestyle de Ninho” révèle toute la malice du rappeur de Boulogne. En comparant les textes de son rival à un enfant “né sous X”, Booba sous-entend que personne ne connaît réellement l’identité du véritable auteur. Cette accusation de ghostwriting frappe là où ça fait mal dans l’univers du rap français.
L’accusation de ghostwriting secoue le rap français
L’attaque de Booba touche au cœur de la crédibilité artistique dans le rap français. Accuser un artiste de recourir à des ghostwriters revient à remettre en question son statut même de rappeur. Dans cette musique où l’authenticité de la plume constitue un pilier fondamental, une telle accusation peut faire des ravages.
Les labels et les fans suivent attentivement ces échanges, car ils révèlent les tensions qui traversent l’industrie. Booba utilise cette stratégie pour discréditer Ninho sur le terrain de l’écriture, domaine où il se considère comme une référence absolue. Cette technique de déstabilisation fait partie de son arsenal depuis des années.
Un conflit qui ne date pas d’hier
Ce nouveau tacle s’inscrit dans une rivalité qui dépasse le simple cadre musical. Booba et Ninho représentent deux générations différentes du rap français, avec des approches artistiques et commerciales distinctes. L’auteur d’ULTRA ne cache pas son agacement face au succès de son cadet, qu’il considère comme moins authentique.
Les réseaux sociaux amplifient ces tensions, transformant chaque sortie en potentiel champ de bataille. Ninho préfère généralement rester discret face aux provocations, se concentrant sur sa musique et ses projets d’album. Cette stratégie d’évitement semble paradoxalement alimenter la frustration de Booba.
Les répercussions sur l’industrie musicale
Ces clashs dépassent les simples querelles d’ego pour influencer l’ensemble de l’écosystème du rap français. Les labels observent ces affrontements avec attention, car ils génèrent une visibilité considérable pour leurs artistes. Chaque punchline devient un événement médiatique qui booste les streams et les ventes.
L’impact sur les jeunes rappeurs comme Chaax est indéniable. Être associé à Booba dans une collaboration offre une exposition exceptionnelle, même si cela implique d’être associé à ses polémiques. Cette stratégie de parrainage musical permet au DUC de maintenir son influence sur la nouvelle génération.
L’évolution des codes du clash
Les nouvelles générations de rappeurs français découvrent les codes du clash à travers ces affrontements médiatisés. Booba excelle dans cet exercice, utilisant les références culturelles et les jeux de mots pour déstabiliser ses adversaires. Sa maîtrise des réseaux sociaux amplifie l’impact de chaque attaque.
Cette évolution transforme la nature même du conflit dans le rap français. Là où les clashs se déroulaient autrefois uniquement sur disque, ils se déploient désormais sur tous les supports numériques. Ninho devra probablement adapter sa stratégie de communication pour répondre efficacement à ces nouvelles formes d’attaque.