On peut affirmer, sans avoir froid aux yeux, que Timea a devant elle un avenir très prometteur.
Arrivée dans le monde musical avec un style très différent de tout ce qu’on a l’habitude de voir et des influences aussi nombreuses que diverses, Timea a ce qu’il faut pour conquérir une fan base vaste et diversifiée.
Ceci, d’autant plus lorsqu’on voit la facilité avec laquelle la rappeuse arrive à créer un contraste en alternant et même en combinant parfois des thèmes antagonistes à la base.
En effet, il n’est pas rare de voir l’artiste surfer d’une façon atypique entre les thématiques comme : le bien et le mal, la joie et la tristesse, ou encore l’amour et la haine.
C’est bel et bien un univers unique et nouveau que Timea propose au public, et elle ne compte apparemment pas s’arrêter de sitôt.
Son projet intitulé Moro, sorti le 4 juin dernier, est le témoignage de tout le talent et de l’ingéniosité de cette nouvelle représentante de la gent féminine dans le domaine musical. Vous n’avez qu’à écouter Moro pour vous imprégner de l’univers musical de l’artiste.
« Moro », le résultat d’une belle alchimie entre Timea et Roolio
Si vous vous posez des questions sur la signification du titre de cet EP, cela se justifie.
En effet, il faudrait être un grand fan de cinéma pour comprendre au premier coup, puisque Moro est le nom d’une divinité que l’on retrouve dans le film La Princesse Mononoké.
Timea a donc, artistiquement, conçu son EP à sa propre image et à celle de Moro (qui peut aussi bien faire preuve de cruauté que de bienveillance).
Ainsi, le projet est composé de titres comme Jamais, Du Bien, ou encore Limousine, où la rappeuse surfe encore une fois entre des thématiques, et même des textes et des beats qui ne vont pas forcément ensemble à la base.
Parlant justement de beats, le travail de Roolio, qui a produit la totalité des morceaux de l’EP, est à saluer. On se rend facilement compte de l’alchimie qui règne entre les deux protagonistes quand on voit le résultat de leur travail.
Pour finir, comme Timea le dit si bien dans Du Bien, « Je découpe des prods et je me couche tard. On verra si un jour ça paie ». Ce qui est sûr, c’est qu’elle mérite que ça paie, puisqu’elle a le nécessaire et qu’elle travaille aussi apparemment beaucoup pour.