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mardi 23 septembre 25

Ousmane Dembélé, Ballon d’Or 2025 : le sacre de l’anti-star

Lundi soir au théâtre du Châtelet, Ousmane Dembélé a inscrit son nom dans l’histoire du football français en décrochant le 69e Ballon d’Or. À 28 ans, l’attaquant du PSG devient le sixième Français à remporter cette prestigieuse récompense, succédant à Karim Benzema dans un palmarès où figurent déjà Raymond Kopa, Michel Platini, Jean-Pierre Papin et Zinédine Zidane.

Une métamorphose spectaculaire

Ce sacre récompense bien plus qu’une simple saison statistique brillante (35 buts, 16 passes décisives). Il couronne la transformation radicale d’un joueur longtemps perçu comme un artiste imprévisible mais parfois stérile. Grégory Bardoche, son ancien éducateur à l’Évreux FC, résumait parfaitement son profil : “C’était quelqu’un qui était insolent techniquement. On lui disait, ça, c’est un geste impossible. Il faisait un petit sourire et le réalisait.”

Mais en 2025, “Dembouz” a changé de dimension. Fini le joueur individualiste aux choix parfois discutables, place au leader qui montre l’exemple. Cette mutation coïncide parfaitement avec celle de son club, le PSG, qu’il a porté vers un triplé historique : Ligue 1, Coupe de France et surtout cette première Ligue des Champions tant attendue.

Luis Enrique, l’architecte du succès

Le tournant s’opère véritablement sous la houlette de Luis Enrique. Après une première saison correcte (6 buts, 14 passes décisives en 42 matchs), Dembélé traverse une crise au début de la saison 2024-2025. Écarté du groupe pour un retard à l’entraînement et ses réponses véhémentes aux critiques, il semblait au point mort.

“C’est ma meilleure décision de la saison”, déclarait l’entraîneur espagnol en février, évoquant cette mise à l’écart salvatrice. La suite ? Un repositionnement en faux numéro 9 qui révèle une nouvelle facette de son jeu. Plus insaisissable que jamais, Dembélé devient le fer de lance des actions parisiennes tout en développant enfin cette efficacité qui lui faisait défaut.

La France en liesse, l’étranger conquis

L’émotion était palpable lors de la cérémonie. Les larmes de Dembélé durant son discours de remerciements ont touché bien au-delà des frontières françaises. L’Équipe titre sur cet air viral : “et Ousmane Ballon d’Or”, tandis que Le Figaro Sport évoque la métamorphose “d’artiste à tueur”.

À l’étranger, l’accueil est tout aussi chaleureux. Le journal portugais A Bola évoque un “couronnement en larmes”, et O Jogo rend hommage au Français avec un détournement créatif : “liberté, égalité, et Dembélé”. Cette simplicité et cette authenticité contrastent avec le clinquant habituel de la cérémonie.

Un Ballon d’Or du mérite

Ce sacre marque un retour aux sources pour cette récompense. Après l’ère Messi-Ronaldo, les jurés privilégient désormais les performances sur une saison complète plutôt que la notoriété. Dembélé devance Lamine Yamal (2e) et son coéquipier Vitinha (3e), confirmant la domination parisienne.

Karim Benzema, Lionel Messi et Kylian Mbappé ont tous salué ce sacre sur les réseaux sociaux. Ce dernier estime que son ancien coéquipier méritait “ce titre x1000”. Une reconnaissance unanime qui souligne la légitimité de cette récompense.

Benzema

L’exemple parfait de la persévérance

Le parcours de Dembélé force le respect. Longtemps handicapé par des blessures récurrentes et une hygiène de vie perfectible, notamment lors de ses années barcelonaises (2017-2023), il a su rebondir spectaculairement. Sa transformation physique et mentale témoigne d’une maturité nouvelle.

Son club formateur, le Stade Rennais, n’a pas manqué de féliciter son ancien prodige. Ce lien avec ses racines illustre parfaitement le chemin parcouru depuis ses débuts professionnels en 2015.

Une nouvelle ère s’ouvre

Ce Ballon d’Or 2025 ne récompense pas une superstar clinquante mais un joueur complet qui a su mettre son talent au service du collectif. Dembélé incarne parfaitement cette nouvelle génération de footballeurs où l’efficacité collective prime sur les performances individuelles.

La finale de Ligue des Champions contre l’Inter Milan (5-0) restera dans les mémoires comme le symbole de cette mutation. Premier à presser, premier à défendre, premier à se proposer : Dembélé a montré l’exemple à ses coéquipiers, devenant le leader naturel d’une équipe en quête de reconnaissance européenne.

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