Nouveau rebondissement dans le monde du rap français, Freeze Corleone fait face à une interdiction de se produire au Zénith de Paris pour ses concerts prévus les 24 et 25 novembre. Cette décision, émanant de la préfecture de police de Paris, soulève à nouveau des questions sur la censure et la liberté d’expression artistique dans l’industrie musicale.
Le rappeur confronté à la censure
Le rappeur Freeze Corleone, reconnu pour son style tranchant et ses textes sans filtre, se voit une fois de plus censuré. La préfecture de police de Paris a publié un arrêté interdisant les deux spectacles prévus, en invoquant un « risque avéré de trouble à l’ordre public ».
Cette décision fait écho à un incident similaire survenu en mars dernier, où la ville de Rennes avait tenté de bloquer un concert de l’artiste pour des raisons semblables. À l’époque, le tribunal avait tranché en faveur de l’artiste, lui permettant de monter sur scène.
La controverse actuelle est alimentée par des propos du ministre de l’Intérieur et des références jugées complotistes et antisémites dans les textes du rappeur. Ces accusations s’appuient en particulier sur des paroles de son single Shavkat, extrait de son album récent ADC. La préfecture pointe notamment une phrase spécifique qui a suscité l’indignation.
Face à cette censure, le manager de Freeze Corleone et la société de production Survolta ont exprimé leur désaccord, déclarant avoir déposé un recours pour contester l’arrêté. Ils défendent l’artiste en soulignant une méconnaissance de sa musique et accusent les autorités de censure. La production insiste sur l’importance de distinguer l’artiste et ses œuvres de la perception qu’en ont certaines autorités.
Cette annulation soulève des questions fondamentales sur la liberté d’expression dans le rap, un genre souvent au cœur des débats sur les limites de l’art et de la parole dans l’espace public. Alors que les fans de Freeze Corleone attendent la suite des événements, le débat sur la censure dans le rap français continue de faire rage.
