Booba sort un nouveau son « Dolce Vita »

Un artiste musicien est un citoyen de son temps. Un citoyen qui utilise son art pour passer des messages et donner des émotions. Et si c’est pour passer un message, le rappeur Booba sait comment s’y prendre. Son dernier titre Dolce Vita en est une parfaite illustration.

Avec un titre qui a comme couverture le visage de Georges Floyd, il est possible de se dire que le duc fustige comme beaucoup de personnes le racisme. Avec ce simple fait, le titre rejoint la liste des autres sonorités du rappeur dénonçant des dérives.

Un titre dans un contexte particulier

Dans son style propre à lui, Booba rend hommage à Georges Floyd. En effet, son décès intervient à la suite d’une grave bévue policière sans précédent. Largement relayée sur les réseaux sociaux, sa mort engendre des protestations partout dans le monde d’une part et un plus grand essor du mouvement BlackLivesMatter d’autre part.

Pour sa part, Booba reprend dans son refrain la pièce finale de cette scène macabre : « le genou sur la ge-gor, j’avais pas les mots ». L’horreur atteint ainsi des proportions intolérables selon lui. De plus, il renchérit avec « un négro de plus est un négro de trop ».

Un savant mélange d’afro et de reggaeton

Dans son ensemble, le titre Dolce Vita est difficile à cerner. S’il est vrai que le rappeur est resté fidèle à son univers de gangsta rap, faire de telles remarques sur un son dansant peuvent paraître peu compréhensibles.

Pour Booba, le monde repose sur des codes qui s’imposent à tous « tu adhères ou tu niques ta mère, ce sont les règles ». Il insiste qu’il faut connaitre sa place sans, toutefois, se laisser faire. Par ailleurs, « l’humain est tellement généreux et à la fois tellement mauvais » constitue l’une des phrases chocs et pousse à un éveil de conscience véritable.

Toutefois, le Duc de Boulogne semble s’accrocher à sa feuille et à son crayon avant un regard lointain sur la fin de cette crise. Une chose est sûre, ce titre marque le retour de Booba et un prochain album est à envisager.