Le week-end dernier, Booba a enflammé la Défense Arena pour trois dates mémorables qui resteront gravées dans l’histoire du rap français. Au-delà de la performance musicale, c’est une séquence particulière qui a enflammé les réseaux sociaux : le DUC s’est permis un tacle bien senti à l’encontre de Wejdene, la jeune artiste de musique urbaine.
Alors qu’il célébrait la prestation vocale du groupe Trade Union, le rappeur n’a pas résisté à l’envie de glisser une pique acerbe qui a rapidement fait le tour de la toile. Cette sortie s’inscrit dans une longue série de clashs qui jalonnent la carrière de l’ancien membre de Lunatic, toujours prompt à faire parler de lui autant pour sa musique que pour ses provocations.
Entre gratitude envers son public fidèle, messages forts sur l’avenir de sa carrière et petites attaques bien placées, le show du Duc a été à l’image de son personnage : spectaculaire, sans filtre et générateur de polémique. Plus de 120 000 personnes ont pu assister à ces trois représentations exceptionnelles qui marquent peut-être un tournant dans la trajectoire du rappeur le plus suivi de France.
Trois concerts sold-out pour célébrer trente ans de carrière
Après des mois d’attente et de négociations, Booba a finalement opté pour la Défense Arena plutôt que le Parc des Princes initialement envisagé. Les billets se sont arrachés en un temps record, témoignant de la ferveur intacte de ses pirates.
Le rappeur a profité de l’annonce du premier sold-out pour adresser un message profondément personnel à sa communauté. Il a évoqué trois décennies de passion, de travail acharné et de loyauté envers son équipe et son public. Ces mots résonnent comme un bilan émouvant d’une carrière qui a façonné le paysage du rap français depuis les années 90.
Lors de la troisième et dernière date, une scène romantique a surpris l’assistance : un spectateur a fait sa demande en mariage sous les projecteurs. Mais c’est surtout le discours du Duc qui a marqué les esprits, évoquant la possibilité qu’il s’agisse de son dernier concert avant une longue pause.
Un message fort sur l’avenir de sa carrière musicale
Sur scène, Booba n’a pas caché ses émotions face aux dizaines de milliers de fans. Il a remercié ceux qui l’ont soutenu pendant toutes ces années, mais aussi ses détracteurs, affirmant que la haine et l’amour forment un équilibre nécessaire.
Cette déclaration ambiguë sur l’avenir de ses performances live a alimenté les spéculations sur les réseaux sociaux. S’agit-il réellement d’un adieu à la scène ou d’une simple pause stratégique ? Le principal intéressé reste flou, maintenant le suspense qui caractérise si bien sa communication.
La pique à Wejdene qui enflamme la toile
C’est lors de l’interprétation d’Au bout des rêves, morceau culte qu’il n’avait jamais chanté en live, que Booba a créé la surprise. Accompagné du groupe Trade Union, il a salué la qualité vocale exceptionnelle des musiciens avant de lancer une comparaison assassine.
Le rappeur a déclaré sans détour qu’il y avait peu d’artistes capables de chanter comme eux, ajoutant avec ironie que ce n’était certainement pas le cas de Wejdene, qu’il a qualifiée d’« amie ». Cette saillie a immédiatement fait le buzz, alimentant une nouvelle polémique dans le petit monde de la musique urbaine.
La séquence vidéo, rapidement relayée sur Instagram par le compte officiel du rappeur, a accumulé des centaines de milliers de vues en quelques heures. En légende, le Duc a simplement ajouté : « Bah quoi c’est vrai », confirmant qu’il assumait pleinement ses propos.
Une histoire de clashs qui ne date pas d’hier
Cette nouvelle attaque envers Wejdene s’inscrit dans une longue tradition de clashs qui jalonnent la carrière de Booba. Le rappeur n’a jamais hésité à cibler d’autres artistes, que ce soit Rohff, Kaaris ou des figures plus récentes de la scène francophone.
Concernant la jeune chanteuse, ce n’est pas la première fois qu’elle fait l’objet de piques du DUC. Il avait déjà commenté sur les réseaux sociaux ce qu’il considère comme une carrière en déclin, utilisant son humour caustique habituel pour la railler.
Cette approche, bien que controversée, participe à maintenir Booba au centre de l’attention médiatique. Chaque sortie déclenche des réactions en chaîne, alimentant débats et discussions au sein de la communauté hip-hop.
L’art de la provocation comme marque de fabrique
Depuis ses débuts avec Lunatic aux côtés d’Ali, Booba a toujours cultivé une image de rappeur qui ne mâche pas ses mots. Cette posture lui a valu autant d’admirateurs inconditionnels que de détracteurs acharnés.
Sa capacité à générer du buzz dépasse largement le cadre musical. Chaque déclaration, chaque story Instagram devient un événement scruté et commenté par des millions d’internautes. Cette maîtrise des codes des réseaux sociaux fait de lui un précurseur dans la façon dont les artistes communiquent aujourd’hui.
Le concert de la Défense Arena illustre parfaitement cette dualité : d’un côté, un show impressionnant sur le plan technique et artistique ; de l’autre, des déclarations calculées pour créer du contenu viral. Cette stratégie, rodée au fil des années, contribue à entretenir le mythe autour du personnage.
Wejdene, cible récurrente du Duc de Boulogne
La jeune Wejdene, révélée en 2020 avec son tube « Anissa », représente une nouvelle génération d’artistes de musique urbaine. Son style, très éloigné du rap old school incarné par Booba, en fait une cible facile pour le rappeur vétéran.
Certains y voient une forme de jalousie envers les succès faciles obtenus grâce aux plateformes de streaming et aux réseaux sociaux. D’autres considèrent qu’il s’agit simplement de la perpétuation d’une tradition du rap français : celle du clash et de la confrontation verbale.
Quoi qu’il en soit, cette nouvelle pique prouve que le DUC reste en pleine forme malgré l’annonce d’une possible retraite scénique. Son influence sur le game français demeure intacte, et chacune de ses sorties continue de faire trembler l’industrie musicale hexagonale.