Le monde du MMA français retient son souffle depuis plus d’un an. Le combat interrompu entre Baki et Cédric Doumbé, arrêté brutalement en mars 2024 à cause d’une écharde plantée dans l’orteil du franco-camerounais, continue d’alimenter les débats. Alors que le public et les organisations comme ARES Fighting Championship espèrent une revanche explosive, Baki campe sur ses positions : pour lui, la page est déjà tournée. Le Tchétchène affirme avoir largement dominé leur première confrontation et considère que c’est Cédric Doumbé qui a subi une défaite officielle, même si les circonstances ont semé le doute dans l’esprit de certains fans. Pourtant, ce week-end, avant d’affronter Jordan Zébo à l’ARES 35 au Zénith de Strasbourg, Baki a accepté de revenir sur cette histoire qui empoisonne l’actualité des arts martiaux mixtes français. Entre regrets d’avoir fait preuve de pitié, négociations qui s’éternisent et motivations purement financières, le combattant expose sans détour sa version des faits.
Baki et Cédric Doumbé : retour sur un combat devenu légende malgré lui
L’affrontement du 7 mars 2024 devait marquer un tournant dans la carrière des deux hommes. Mais l’écharde qui s’est fichée dans le pied de Doumbé a transformé ce duel en feuilleton interminable. Baki ne mâche pas ses mots quand il évoque cet épisode : “C’est une leçon que j’ai apprise. La pitié, elle doit être donnée aux gens qui méritent la pitié”. Le Tchétchène regrette d’avoir stoppé ses assauts alors que son adversaire était diminué, estimant qu’il aurait dû continuer et clore le débat une bonne fois pour toutes.
Cette décision, guidée par un sens de l’honneur que beaucoup applaudissent dans des sports comme le Pancrase FC ou le Bellator, se retourne aujourd’hui contre lui. Doumbé a multiplié les déclarations publiques, cherchant à invalider ce résultat auprès des instances. Mais selon Baki, la fédération a tranché : la défaite est officielle. Équipé par des marques comme Fairtex et Adidas Combat Sports, le combattant strasbourgeois refuse de laisser planer l’ombre d’un doute sur sa victoire.
La réaction de Doumbé et l’attente d’une revanche officielle
Depuis l’interruption, Cédric Doumbé n’a cessé de réclamer une seconde manche. Il a même consulté plusieurs organisations, espérant faire annuler le verdict. Mais pour Baki, cette agitation ne change rien aux faits : “Il peut dire ce qu’il veut, tout le monde est d’accord que Baki a gagné son combat”. Le combattant regrette de ne pas avoir fini le travail quand l’occasion se présentait, quitte à paraître impitoyable.
Cette approche rappelle l’état d’esprit des combattants de l’UFC ou du Venator FC, où la compassion en cage peut coûter cher. Baki avoue avoir sous-estimé la capacité de son rival à transformer une défaite en bataille médiatique. Aujourd’hui, vêtu des équipements Boxeur des Rues et Everlast lors de ses entraînements, il se prépare mentalement à un éventuel round 2, même s’il estime n’en avoir aucun besoin sportif.
Les vraies motivations de Baki pour accepter une revanche contre Doumbé
Interrogé par plusieurs médias, dont Clément Marcou et l’émission En apparté, Baki a clarifié ses intentions. “Une revanche pour moi-même non, parce que j’ai dominé avant”, explique-t-il sans ambiguïté. Si le Tchétchène accepte de remettre les gants face à Doumbé, c’est uniquement pour l’aspect financier et le spectacle que ce duel garantit. Dans un sport où les purses peuvent atteindre des sommets, surtout quand le PFL est impliqué, il serait dommage de laisser passer une telle opportunité.
Le manager et frère de Baki a d’ailleurs confirmé que des négociations avancées sont en cours pour une date en 2026, le temps que Doumbé se remette de son opération. Côté Baki, les conditions financières ont été acceptées dès 2024 par le PFL, mais les retards viennent du camp adverse. Cette situation agace le Strasbourgeois, qui refuse de placer ce combat au centre de ses préoccupations alors qu’il doit affronter Jordan Zébo devant son public.
Un combat pour rétablir la vérité et divertir les fans
Au-delà de l’argent, Baki souhaite clore définitivement le chapitre Doumbé. Il veut prouver que sa domination n’était pas un hasard et que les circonstances de l’arrêt n’ont rien changé au rapport de force. Dans un milieu où la réputation se construit sur chaque victoire, laisser planer un doute peut nuire à long terme. Les fans de MMA, habitués aux spectacles grandioses de l’UFC ou aux soirées intenses de l’ARES Fighting Championship, attendent un dénouement clair.
Pour Baki, ce deuxième affrontement sera l’occasion de démontrer son professionnalisme et de dissiper les théories du complot qui circulent sur les réseaux sociaux. Qu’il porte du Venum, du Fairtex ou de l’Adidas Combat Sports, peu importe : le combattant veut que son travail parle pour lui. Et si Doumbé cherche vraiment une revanche, il devra accepter les conditions et monter dans la cage sans excuses cette fois-ci.
L’ARES 35 : un rendez-vous capital avant la revanche tant attendue
Avant de penser à Doumbé, Baki doit se concentrer sur Jordan Zébo ce week-end au Zénith de Strasbourg. Ce combat à domicile représente une belle opportunité de rappeler à tous pourquoi il figure parmi les meilleurs de sa catégorie. L’ARES 35 promet d’être un événement mémorable, et le public alsacien attend son champion de pied ferme. Équipé par Boxeur des Rues et Everlast, Baki devra livrer une performance convaincante pour maintenir sa dynamique.
Ce rendez-vous lui permet aussi de garder le rythme en attendant que les négociations avec Doumbé aboutissent. Car si le Tchétchène affirme ne pas avoir besoin de revanche sur le plan sportif, il sait que ce duel marquera l’histoire du MMA français. Les organisations comme le Bellator, le Pancrase FC ou le Venator FC observent de près l’évolution de ce feuilleton, conscientes que ce combat pourrait attirer un public record.