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mardi 21 octobre 25

Mercato de la Juve : Tudor a-t-il 20 jours pour faire ses preuves ?

Le banc de la Juventus ressemble de plus en plus à une chaise électrique. Igor Tudor, arrivé en mars dernier pour redresser la barre turinoise après le départ de Thiago Motta, se retrouve aujourd’hui dans l’œil du cyclone. Six matchs sans victoire, cinq nuls et une défaite, voilà le bilan peu reluisant qui fait trembler le technicien croate. La Vieille Dame patine, peine à exister, et son entraîneur se retrouve sous haute surveillance. Pourtant, les dirigeants de la Juve n’ont pas encore appuyé sur le bouton rouge. Lors d’une réunion tenue ce lundi, la direction a réaffirmé son soutien à Tudor, mais avec une épée de Damoclès bien visible au-dessus de sa tête.

Car si le football italien est patient, il l’est rarement très longtemps. Les prochaines semaines s’annoncent décisives pour le coach de 47 ans. Avant le derby contre le Torino prévu le 8 novembre, un rendez-vous crucial attend Tudor et ses supérieurs. C’est à cette date qu’un nouveau point sera fait sur la situation. D’ici là, le calendrier n’offre aucune respiration : Real Madrid et Sporting Portugal en Ligue des Champions, puis Lazio Rome, Udinese et Cremonese en Serie A. Une véritable séquence d’examens de passage où chaque point comptera double. Tudor doit trouver des solutions, redonner une identité à son équipe et surtout prouver qu’il mérite la confiance placée en lui. Sinon, le mercato des entraîneurs pourrait bien s’activer plus vite que prévu à Turin.

Une période d’essai qui ne dit pas son nom

Si les mots officiels parlent de soutien et de confiance, la réalité du terrain raconte une autre histoire. Igor Tudor vit actuellement une période d’essai déguisée. Les dirigeants de la Juve ont beau affirmer qu’ils ne veulent pas reproduire le scénario coûteux du licenciement de Thiago Motta la saison dernière, l’idée d’un changement d’entraîneur fait déjà son chemin dans les couloirs de la Continassa. Selon Tuttosport, plusieurs noms circulent déjà en interne pour prendre la relève si les résultats ne suivent pas. Roberto Mancini, Luciano Spalletti et Raffaele Palladino figureraient parmi les candidats potentiels. Autant dire que le vent souffle fort sur les épaules du Croate.

Le problème ne réside pas seulement dans les résultats, mais aussi dans l’absence d’identité de jeu. La Juventus ne parvient pas à imposer son rythme, ni à se montrer convaincante dans ses intentions. Les supporters commencent à gronder, et en Italie, la patience du public n’est jamais une ressource inépuisable. Tudor, qui avait pourtant bien démarré avec quelques victoires encourageantes, voit son crédit fondre comme neige au soleil. Le derby contre le Torino du 8 novembre fait figure de date butoir symbolique. Un faux pas à ce moment-là pourrait sceller son destin plus vite qu’une simple réunion de crise.

Le calendrier infernal de la Juve

Entre maintenant et le derby turinois, Tudor doit affronter une séquence digne d’un parcours du combattant. Commencer par le Real Madrid en Ligue des Champions, ce n’est pas exactement le genre de match où l’on peut se permettre le moindre relâchement. Les Merengue sont en pleine bourre, et Kylian Mbappé fait des étincelles. Enchaîner ensuite avec le Sporting Portugal, puis la Lazio en championnat, ne laisse aucune marge d’erreur. Chaque point perdu devient une munition supplémentaire pour les critiques. Chaque prestation poussive renforce le sentiment que quelque chose ne tourne pas rond à Turin.

Les joueurs eux-mêmes semblent perdus. Les automatismes tardent à se mettre en place, et l’efficacité offensive fait cruellement défaut. Tudor doit rapidement trouver la formule magique pour redonner du mordant à son effectif. Sinon, le spectre d’un nouveau licenciement planera de plus en plus près. Et en Serie A, où la concurrence est féroce, impossible de se permettre de naviguer à vue trop longtemps. La Juve doit retrouver son standing de géant italien, et vite.

Le mercato des entraîneurs déjà en ébullition

Si Igor Tudor venait à être remercié, la Juventus ne manquerait pas de prétendants. Le mercato des bancs de touche est toujours effervescent en Italie, et plusieurs techniciens de renom pointent le bout de leur nez. Roberto Mancini, libre depuis son départ de l’Arabie Saoudite, fait figure de favori dans les discussions informelles. Son expérience, son palmarès et sa connaissance du football italien plaident en sa faveur. Mais Mancini n’est pas du genre à sauter sur la première opportunité venue. Il attend le bon projet, le bon timing.

Luciano Spalletti, récent vainqueur de l’Euro 2024 avec l’Italie, pourrait également être tenté par un retour en club. Son style pragmatique et sa capacité à obtenir des résultats rapidement séduisent les décideurs turinois. Enfin, Raffaele Palladino, actuel coach de la Fiorentina, représente une option plus jeune et prometteuse. Ses idées modernes et son dynamisme pourraient apporter un vent de fraîcheur à une équipe en quête de repères. Mais tout dépendra de la capacité de Tudor à inverser la tendance dans les jours qui viennent.

Les transferts en ligne de mire

Au-delà de la question de l’entraîneur, la Juventus sait qu’elle devra aussi se pencher sérieusement sur son effectif lors du prochain mercato. Certains postes crient leur faiblesse depuis plusieurs semaines. Le milieu de terrain manque de créativité, et l’attaque peine à trouver le chemin des filets. Les transferts hivernaux pourraient permettre de colmater quelques brèches, mais encore faut-il savoir qui sera aux commandes pour valider les choix. Si Tudor reste, il aura son mot à dire. S’il part, son successeur voudra probablement imprimer sa patte dès janvier. Une instabilité qui ne facilite jamais les planifications.

Les dirigeants turinois doivent également composer avec des contraintes budgétaires. La Juve n’a plus les moyens de claquer des dizaines de millions à tout-va comme par le passé. Chaque recrutement doit être mûrement réfléchi, ciblé, efficace. Dans ce contexte, la stabilité du banc devient un enjeu stratégique. Un changement d’entraîneur coûte cher, et recommencer un cycle à zéro en pleine saison comporte toujours des risques. Voilà pourquoi la direction temporise encore. Mais jusqu’à quand ?

Le rendement sportif sous surveillance

Le rendement sportif de la Juventus inquiète au plus haut point. Six matchs sans victoire, ce n’est pas juste une mauvaise passe, c’est un signal d’alarme. Les statistiques parlent d’elles-mêmes : manque de tirs cadrés, possession stérile, défense approximative. Tudor a beau multiplier les ajustements tactiques, rien ne semble fonctionner. Les joueurs paraissent déconnectés de son discours, et le vestiaire commence à s’interroger sur la direction prise. Ce genre de situation peut rapidement dégénérer si elle n’est pas traitée avec fermeté et lucidité.

L’ancien coach de l’Olympique de Marseille connaît bien ce genre de pression. Il a déjà vécu des moments difficiles dans sa carrière, notamment lors de ses passages à Vérone ou à l’OM. Mais à la Juve, la pression est d’une autre nature. Ici, chaque point perdu fait la une des journaux, chaque décision tactique est scrutée à la loupe. Tudor doit retrouver rapidement ses repères et faire preuve de caractère. Sinon, les vingt jours qui le séparent du derby turinois pourraient bien être les derniers de son aventure à Turin.

Les supporters entre doute et impatience

Du côté des tifosi, l’heure n’est plus vraiment à la patience. Les forums et réseaux sociaux bruissent de critiques et d’interrogations. Certains réclament déjà la tête de Tudor, estimant qu’il n’a pas l’étoffe pour redresser un géant comme la Juventus. D’autres plaident pour lui laisser du temps, arguant qu’un effectif en reconstruction ne peut pas tout réussir du premier coup. Mais dans le football italien, où la passion l’emporte souvent sur la raison, ces débats peuvent rapidement tourner à l’orage. Un mauvais résultat de trop, et la contestation pourrait enfler jusqu’à devenir incontrôlable.

Les dirigeants de la Juve savent qu’ils marchent sur des œufs. Limoger Tudor trop vite risquerait de donner l’impression d’un club en panique, incapable de construire un projet durable. Mais le garder coûte que coûte alors que les résultats ne suivent pas reviendrait à jouer avec le feu. Le 8 novembre, jour du derby contre le Torino, pourrait donc faire office de verdict. D’ici là, chaque match, chaque point, chaque déclaration comptera. Tudor est en sursis, et il le sait.

Les leçons du passé récent

La Juventus n’en est pas à son premier psychodrame avec un entraîneur. Le départ de Thiago Motta en mars dernier avait déjà laissé des traces. Recruté avec de grandes ambitions, l’Italien n’avait pas réussi à imposer sa vision, et son licenciement avait coûté cher au club. Tant sur le plan financier que sur celui de l’image. Les dirigeants ne veulent surtout pas répéter le même scénario avec Tudor. Pourtant, les similitudes sont troublantes : résultats décevants, jeu brouillon, vestiaire en questionnement. L’histoire pourrait bien se répéter si rien ne change rapidement.

Ce qui manque à la Juve, c’est une stabilité dans la durée. Depuis le départ d’Allegri il y a quelques saisons, le club enchaîne les changements d’entraîneurs sans jamais vraiment donner le temps à un projet de mûrir. Cette instabilité chronique fragilise l’équipe et empêche toute construction solide. Tudor avait pourtant été présenté comme l’homme de la situation, celui qui connaissait la maison pour y avoir joué neuf ans. Mais connaître le club ne suffit pas toujours à le faire gagner. Et en Serie A, les sentiments comptent peu face aux résultats.

Un derby qui pèse lourd

Le 8 novembre prochain, la Juventus affrontera le Torino dans un derby qui s’annonce explosif. Pour Tudor, ce match représente bien plus qu’un simple choc régional. C’est un examen de passage, un moment de vérité où il devra prouver qu’il mérite de rester. Une victoire redonnerait du souffle à son projet et calmerait provisoirement les critiques. Une défaite, en revanche, pourrait précipiter son départ. Les derbys turinois ont toujours eu une saveur particulière, mais celui-ci pourrait bien décider du sort d’un homme.

Entre-temps, Tudor doit gérer la pression, remotiver ses troupes et trouver les bonnes solutions tactiques. Pas simple quand on sait que chaque faux pas est scruté, commenté, analysé. Le mercato des entraîneurs tourne déjà en coulisses, et les rumeurs enflent. Mais le Croate n’a pas dit son dernier mot. S’il parvient à redresser la barre dans les vingt jours qui viennent, il pourrait bien surprendre tout le monde. Sinon, son aventure turinoise risque de tourner court, et la Juve devra une nouvelle fois repartir de zéro.

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