Comme s’ils ne se contentaient plus de faire de la musique, de plus en plus de rappeurs se comportent désormais comme de vrais hommes d’affaires. On compte parmi eux de véritables chefs d’entreprise qui bâtissent peu à peu leur empire. Du whisky aux burgers, en passant par les vêtements, les rappeurs français sont presque partout.
De la scène à l’entrepreneuriat
Ces dernières années, une nouvelle tendance a émergé dans le rap français : celle du rappeur-entrepreneur. Le rappeur Booba, considéré comme étant le pionnier de ce mouvement, a investi pour sa part dans d’autres domaines que la musique.
Notamment dans le lancement de sa propre marque de whisky, DUC. Mais ce n’est pas tout, il a également lancé sa marque de vêtement Unküt, DCNTD, son media OKLM et différents labels.
Le besoin pour ces rappeurs de se transformer en homme d’affaires peut se justifier. D’abord, beaucoup se rendent compte de la nécessité d’élargir leur champ d’activité et de diversifier leurs sources de revenus pour ne plus dépendre uniquement de leur musique.
Ensuite, il y a aussi l’influence du modèle américain où quasiment tous les rappeurs sont impliqués dans d’autres activités. Les carrières étant, de façon générale, courtes, il est normal de se poser très vite des questions.
Le célèbre rappeur marseillais Jul a également sauté le pas depuis 2020 en lançant sa collection de vêtements D’or et de Platine, nom emprunté à son propre label. Cette collection va être complétée en 2022 par une nouvelle collection de vêtements pour bébés. Jul applique la tradition des rappeurs qui veut que le prêt-à-porter soit la première étape pour entrer dans le monde des affaires.
Le lancement de leur propre marque de vêtement en ligne comme Exclu-shopp est une activité très lucrative pour certains des rappeurs les plus connus. En 2012, Rohff réalise un chiffre d’affaires de 2,5 millions d’euros avec sa marque de vêtements Distinct, mais cela reste loin des 10 millions d’euros générés par Booba en 2013.
En dehors des labels, des vêtements ou du whisky, d’autres rappeurs préfèrent investir dans des secteurs où l’on ne les attend pas forcément. C’est le cas de Seth Gueko avec ses burgers, de Mokobé avec sa chaîne de restauration et Sinik avec son salon de tatouage.
Le premier lance en 2020 le Barlou Burger pour servir ses délicieux burgers. Deux années plus tôt, Mokobé avait annoncé l’ouverture dans sa ville natale de son premier restaurant, Tacoshake. Quant à Sinik, il est l’heureux propriétaire du salon de tatouage Watch my Tatoo dont il gère lui-même les aspects administratif et comptable.